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La journée mondiale du braille

Fêtée le 4 janvier, la journée mondiale du braille a été instituée en 2001 pour célébrer la naissance de Louis Braille, le fondateur d’un alphabet tactile à point saillant conçu spécialement pour les personnes aveugles et mal voyantes.

braille

La journée mondiale du braille est l’occasion de s’intéresser à Louis Braille, qui n’est pas né aveugle (1809), mais l’est devenu, enfant, suite à un accident. Le jeune homme, alors élève à l’Institution royale des jeunes aveugles, améliore un système d’écriture déjà existant, crée par Charles Barbier, connu sous le nom de sono-graphie. Ce système se basait uniquement sur les sons, mais ne prenait pas en compte l’orthographe, la ponctuation ou les signes mathématiques.

Louis Braille construisit un code alphabétique à partir de 2 rangées de 3 points permettant près de 64 combinaisons, dont les lettres, les signes mathématiques ou musicaux. En braille standard, un caractère est représenté par une matrice de 6 points sur 2 colonnes, chaque caractère étant formé par un à six points en relief. Ces points sont numérotés de haut en bas et de droite à gauche. La signification de chaque symbole dépend de la langue utilisée. Le braille japonais ou coréen est ainsi différent du braille français.
Le code Braille après avoir connu quelques blocages du vivant de Louis Braille, prendra véritablement son essor à partir de 1892 et sera enseigné à tous les jeunes aveugles. Son plus grand avantage est d’être calqué sur l’alphabet des voyants ! Il donnait ainsi un accès entier à la culture. Les signes étaient également moitié moins hauts que ceux imaginés par Barbier.

Plusieurs outils permettaient d’écrire en braille. Le plus répandu était un papier épais que l’on utilisait à l’aide d’un poinçon. La machine à écrire Perkins a suivi. Elle était composée de 7 touches et a évité la transcription en miroir jusqu’auparavant nécessaire. L’embosseuse est ensuite apparue. Cette imprimante transcrit le  texte d’un fichier informatique en caractères braille sur papier.

Le braille informatique, aujourd’hui communément répandu, utilise un braille à 8 points se servant du monostandard Unicode qui permet 256 combinaisons, soit une correspondance exacte avec la table des caractères ASCII, standard de codage international d’échange informatique. Un caractère braille Unicode possède un code sur 2 octets. 

Les nouvelles technologies ont également créé des outils plus performants facilitant l’usage du braille aujourd’hui. Les transcripteurs automatiques de braille sont notamment des logiciels capables de transcrire automatiquement un document standard en texte braille. Le texte produit peut ensuite être embossé, ou imprimé en braille à l’aide d’une imprimante spécifique : l’embosseuse.

La synthèse vocale a également permis des progrès technologiques et s’est généralisée au braille. Les lecteurs d’écran sont quant à eux des logiciels qui permettent aujourd’hui de transformer un écran visuel en page de braille ou en texte parlé.

Enfin, les plages tactiles, ou plages braille sont des plaques sur lesquelles se trouvent des petits picots, qui, en se levant ou s’abaissant, composent les caractères. Une ligne de texte apparaissant ainsi à l’écran est traduite sur la page tactile en braille. Ces pages permettent également aux personnes aveugles ou mal voyantes de surfer sur Internet, ce qui leur était jusqu’à présent très difficile.
Une interface informatique dénommée hyper-braille devrait également bientôt leur permettre de lire et déchiffrer des graphiques.