L’armistice, signé le 11 novembre 1918, marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale entre la France et l’Allemagne, la victoire des Alliés et la capitulation de l’Allemagne. On célèbre cette victoire, côté français, chaque 11 novembre par un jour national de commémoration et de mémoire.
Le lundi 11 novembre 1918, vers 11 heures, les cloches retentissent dans de nombreuses villes et villages de France, alors qu’on entend partout chanter la Marseillaise. Après bientôt 4 ans de guerre, soit 51 mois de conflit, un armistice, signifiant l’arrêt des combats, a été signé le matin même à 5h15 dans un wagon spécialement affrété au carrefour de Rethondes dans la forêt de Compiègne.
Depuis le mois d’août 1918, l’Allemagne était en net recul sur le front Ouest. Sa contre-offensive de juillet 1918 et le renfort des troupes américaines et anglaises au côté de la France lui avaient également ôté tout espoir de victoire. En octobre et novembre, le pays bascule dans la guerre civile et l’anarchie et ses alliées cessent le combat l’un après l’autre. L’armistice paraît la seule issue.
Le Maréchal Foch et le Général Weygand sont présents à cette signature, accompagnés du secrétaire d’État du Maréchal, Henri Deledicq et Emile Grandchamps, ainsi que de l’Amiral Wemyss, représentant britannique. Côté allemand, on note la présence de Matthias Erzberger, représentant du Gouvernement allemand avec le Compte Von Oberndorff pour le ministère des Affaires étrangères, le Général Von Winterfeld (Armée impériale allemande), le Général Von Gruennel, de l’Armée allemande, ainsi que le capitaine de vaisseau Ernst Vanselow.
Les Allemands se voient soumettre des clauses non négociables : livrer l’essentiel de leurs armements, avions et flottes de guerre ; évacuer les pays envahis (Belgique, France, Alsace-Lorraine et Luxembourg) et leurs troupes en Afrique, ainsi que, sous 30 jours, la rive gauche du Rhin et trois têtes de pont sur la rive droite, Coblence, Cologne et Mayence. L’armistice est signé pour 36 jours et sera renouvelé jusqu’à la signature du Traité de paix du 28 juin 1919.
La Première Guerre mondiale aura fait, de part et d’autre, plus de 8 millions de morts et 20 millions de blessés, invalides ou mutilés. On se souviendra en particulier en France, des grandes batailles de la Somme et de Verdun, particulièrement meurtrières pour le pays.
Les cérémonies commémoratives du 11 novembre 1919 se déroulent dans la chapelle des Invalides à Paris, dans la discrétion. L’année suivante est marquée par le premier hommage rendu au Soldat Inconnu, symbole de l’héroïsme des Poilus pendant les combats. La loi suivante : « Les honneurs du Panthéon seront rendus aux restes d’un des soldats non identifiés mort au Champ d’Honneur au cours de la guerre 1914-1918 » est votée à l’unanimité le 9 novembre 1920. Les restes de ce Soldat Inconnu sont inhumés sous la voûte de l’Arc de Triomphe le 28 janvier 1921. La loi du 24 octobre 1922 instituera le 11 novembre comme fête nationale. Cette même année, en présence d’anciens combattants, la flamme du souvenir est allumée pour la première fois. Chaque commune de France se dote bientôt d’un monument aux morts, symbole autour duquel s’érigent, chaque 11 novembre, des cérémonies du souvenir avec cortèges des associations patriotiques, d’élus et d’anciens combattants.
Toutefois, le dernier Poilu étant décédé en 2009, se pose aujourd’hui la question de l’utilité des commémorations de l’armistice du 11 novembre.