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L’épiphanie

L’épiphanie est une fête chrétienne qui a traditionnellement lieu le 6 janvier. En France et en Belgique, où elle n’est pas un jour férié, on la célèbre le second dimanche suivant Noël. L’épiphanie rend hommage à la visite des rois mages à l’enfant Jésus. On lui associe aujourd’hui un symbole culinaire célèbre : la galette des Rois.

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Autrefois aussi dénommée « Jour des Rois », l’épiphanie était à l’origine une grande fête chrétienne de la manifestation du Christ dans le monde jusqu'à la fin du IVème siècle. La célébration de Noël et de la nativité l’ont ensuite reléguée au second plan.

L’épiphanie commémore la visite des 3 rois mages : Gaspard, Balthazar et Melchior venus d’Orient (d’après l’Évangile), guidés par la lumière de l’étoile jusqu’à Bethléem pour rendre visite à l’enfant Jésus et lui offrir des présents : l’or, la myrrhe et l’encens. Ces cadeaux portent tous, selon la tradition, une portée symbolique. L’or de Melchior représente la royauté, l’encens de Balthazar symbolise la divinité et la myrrhe de Gaspard annonce la souffrance rédemptrice de l’homme sous les traits de l’enfant.

La fête prend toutefois un autre sens dans les Églises byzantines où elle célèbre le baptême du Christ dans l’eau du Jourdain, la descente du Fils au milieu de sa création et la manifestation de la Divine Trinité. Dans l’Église arménienne, où Noël n’est pas célébré, l’épiphanie est la plus grande fête de l’année.

En France, la tradition veut que l’on « tire les rois », usage dont la coutume remonte au XIVème siècle. La galette des Rois est partagée en nombre de parts égales au nombre de convives, plus une, appelée la « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « la part du pauvre » destinée au premier pauvre qui passerait. Lorsque des enfants sont présents, le plus jeune doit généralement se cacher sous la table et désigner à qui se destine la part de galette servie par la « maîtresse de maison ». La galette symbolisait également le retour de la lumière après les longues nuits d’hiver.

Une fève est placée à l’intérieur de la galette. Celui ou celle qui la trouve est alors couronné roi ou reine. Cet usage viendrait du temps des Romains. Blanche ou noire, la fève était alors utilisée pour voter. Début janvier, lors des Saturnales de Rome, on élisait un « Roi du festin » par une fève.

Du XVIIIème siècle à 1910 environ, les boulangers avaient coutume d’offrir gratuitement une galette des Rois à leurs clients.
D’une tradition religieuse, la galette est devenue tradition familiale et également une manifestation commerciale fêtée entre fin décembre et début février.

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Les traditions varient géographiquement. Dans le Sud Ouest de la France et dans les pays du Sud, la galette est remplacée par une brioche en forme de couronne. En Belgique et aux Pays-Bas, la galette est fourrée à la pâte d’amande.
En Espagne, où la fête garde aujourd’hui encore toute son importance, ce sont les rois mages qui apportent les cadeaux au moment de l’épiphanie, et non à Noël. Défilés et carrosses paradent à cette occasion dans les rues.
En Allemagne, trois jeunes gens ou enfants se rendent en cortèges devant les portes pour bénir les maisons et chanter des cantiques.
À Rome et en Italie du Sud, la Befana, sorcière âgée, mais gentille, distribue des cadeaux dans la nuit de l’épiphanie en passant sur son balai.